Le Chanoine Venant Pilon
(1822-1860) Premier chapelin des Soeurs de Miséricorde |
L'Institut des Soeurs de Miséricorde
a vu le jour grâce à une femme d'audace et d'espérance.
Sa foi, sa confiance, son charisme et son humilité lui ont permis
de conquérir le coeur des gens autour d'elle. Malgré les
difficultés et les souffrances reliées à cette oeuvre
rejetée de la société, cette femme a donné
sa vie aux autres et s'est attachée à sa mission:
"Vivre la miséricorde de Jésus Sauveur avec les filles et les femmes en situation de maternité hors mariage et leurs enfants et, encore, avec les mères de famille vivant difficilement leur maternité."Const. Art. 3 |
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(Les Soeurs de Miséricorde nous ont gracieusement
permis d'utiliser les armoiries et le texte ci-haut.
Pour en apprendre davantage sur les Soeurs et leur oeuvre,
suivez ce lien)
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Le chanoine Venant Pilon fut le premier chapelin de la communauté
de Miséricorde. Il servit donc de guide spirituelle des premières
Soeurs et il oeuvra auprès de ces religieuses jusqu'à sa
mort subite en 1860.
De nos jours nous sommes peut-être un peu surpris de savoir qu'il y avait un besoin de venir en aide aux mères non-mariés ; certains seraient portés à croire que c'est un phénomène de nos temps. Malheureusement, à cette époque il y avait beaucoup de résistence contre une telle entreprise. Les humains sont donc vite à juger! Les passages qui suivent sont extraits du livre de Pierre-Auguste Fournet intitulé Mère de la Nativité et les origines des Soeurs de Miséricorde, 1848-1898 , publié en 1898 à Montréal. Ils nous permettent d'apprécier l'estime que tous avaient pour le Chanoine Venant Pilon et son travail, autant les religieuses que Monseigneur Ignace Bourget qui lui avait confié la mission de cette communauté. |
p. 82
Il fut remplacé par un prêtre, jeune encore, mais distingué et doué de grandes qualités, que Monseigneur venait d'attacher à sa cathédrale en lui conférant le titre de chanoine. Venant Pilon (1) était un homme de Dieu. En acceptant la mission que lui confiait son évêque, il ne se dissimulait ni l'importance de la tâche qui allait lui incomber, à savoir, de former des âmes privilégiées, à la vie parfaite et à l'esprit de leur institut, ni les critiques auxquels l'exposeraient et sa jeunesse et le caractère de l'oeuvre qui recevrait ses soins. Beaucoup de prêtres, en effet, entretenaient encore des défiances contre l'hospice.
(1) Venant Pilon (1822-1860), naquit à Sainte-Geneviève. Après de brillantes études au collège de l'Assomption, il resta dans cet établissement, où tout en enseignant il fit son cours de théologie. Prêtre en 1845, il fut un moment directeur du collège de Chambly. Créé chanoine en 1847, il s'occupa de prédications et sa chère communauté de Miséricorde jusqu'à sa mort. Son corps repose dans le caveau de la communauté.
Heureusement Dieu avait pourvu à ce besoin, en donnant à la communauté M. Pilon. Cet excellent prêtre était d'un dévouement sans bornes, mais trahi par sa santé, il se vit contraint d'abord à des absences de peu de durée; puis, la maladie gagnant du terrain, il dut recourir à de fréquents voyages, quelquefois bien longs, au gré de la communauté.