L'ancêtre du régiment a été formé
dès les premiers jours de la première guerre mondiale
lorsque des volontaires d'à travers le Canada se rendirent
à Valcartier, près de la ville de Québec, pour y
recevoir l'entrainement militaire. Le premier contingent de
30,000 volontaires, qui est devenu par la suite la 1e Division
canadienne du Corps expéditionnaire canadien, furent
formés en bataillons numérotés, sans égard
pour leurs origines. Les unités de la milice de l'époque
n'ont pas été mobilisés en raison de la certitude
qu'avait le ministre de la Défense, Sam Hughes, du besoin d'une
nouvelle structure "efficace". Ce faisant, cette nouvelle
structure négligea de créer des unités
francophones tels qu'ils existaient dans la milice. Plus de 1000
volontaires canadiens-français furent distribués dans des
unités anglophones. Ce ne fut pas une erreur.
L'Ontario (où se situait la base politique de Hughes)
était en train de banir l'usage du français dans les
écoles (le Règlement 17), occasionant l'outrage du Canada
Français et un manque d'appui pour la guerre pour "le roi et le
pays" qu'on percevait comme voulant détruire la
communauté francophone du Canada.
Le second contingent s'appuya, plus logiquement, sur les bataillons
recrutés et entrainés dans les différents
districtes militaires, mais se reposant toujours sur le système
impersonnel de numérotation des bataillons (à l'exception
de certains unités écossais ou irlandais). Des
pressions à l'intérieur du Québec et des
rassemblements publiques, exigèrent la création
d'unités canadiens-français afin de combattre dans une
guerre que plusieurs voyaient comme étant nécessaire et
légitime, en dépit du Règlement 17 en
Ontario. Lorsque le gouvernement céda sur la question, le
premier unité ainsi formé fut le 22e Bataillon
(canadien-français) d'infantrie du Corps expéditionnaire
canadien.
Le 22e se rendit en France faisant partie de la 5e Brigade
canadienne et de la 2e Division canadienne en septembre 1915. Il
combatit avec honneur dans toutes les batailles majeures canadiennes de
la guerre. Tandis qu'on a créé d'autres
unités francophones, ceux-ci étaient
démantelés dès leurs arrivées en France
afin de fournir des renforcements au 22e Bataillon qui s'est vu
infligé 4000 blessés ou mort pendant la guerre.
Deux membres du 22e ont reçu la Croix
de Victoria pendant la
guerre, à savoir le Lieutenant Jean Brillant et le Caporal
Joseph Kaeble.
(source: http://en.wikipedia.org/wiki/Royal_22e_R%C3%A9giment)
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